Comment rencontrer des gens lorsqu’on voyage

Voyager, c’est cool. Voyager en solitaire, c’est peut-être encore mieux (tiens, il faudra que je consacre un article à ce sujet…). Cependant – et ça vous paraîtra une lapalissade – quand on voyage en solo, parfois, on se sent… seul. On a envie de rencontrer du monde, parler, faire part de sa joie de voyager au monde entier, pratiquer la langue locale et interagir avec les autochtones ou d’autres baroudeurs… D’accord, mais comment faire ?

Je vous donne des pistes. En général, c’est sans danger 😉

 

Le hasard : place à la magie du voyage !

L’idéal, ça reste les rencontres “réelles” faites au gré du hasard et des coïncidences. Autrement dit, sans qu’il ne soit besoin d’une appli ou d’Internet. Comme au bon vieux temps (que la plupart d’entre nous n’avons pas connu). Par exemple :

  • des compagnons de dortoir sympas dans une auberge de jeunesse. Beaucoup sont des voyageurs solitaires qui n’attendent qu’une excuse pour sympathiser avec vous ;

  • votre voisin(e) dans le bus ou l’avion… sans parler de Blablacar ;

  • et les caprices du sort. Comme cette fois où une grève des compagnies de bus, en Galice, m’a pris par surprise. Du coup, j’ai partagé les frais du taxi avec deux métalleux australiens (une heure de trajet en taxi, ce n’est pas donné, même en Espagne).

Comme disait un certain scribe, les hasards, les rencontres forgent une destinée.

 

Les p’tits trucs pour sociabiliser en voyage

Applis, connaissances ou astuces… Si vous souhaitez forcer le hasard, voici comment faire :

  • Meetup. Ce site (décliné en appli) vous permet de trouver des événements dans la ville où vous vous trouvez (elle est surtout intéressante dans les grandes métropoles). Il peut s’agir de tandems linguistiques, de conférences, de soirées dans un bar à jeux ou de cours de danse voire de yoga… Bref, vous trouvez de tout. Si les voyageurs de passage prisent souvent les tandems linguistiques très cosmopolites, les événements fréquentés par des locaux peuvent être particulièrement intéressants, voire plus originaux ;

  • Réseautage. Si vous avez de la famille sur place, des amis, ou que vous connaissez quelqu’un qui connaît quelqu’un. Cette personne peut éventuellement vous faire visiter un peu les environs dans certains cas. En prime, ça peut être une solution de secours en termes d’hébergement ;

  • Couchsurfing, et notamment l’option “Hangouts” de son appli, prisée par les voyageurs voire certains locaux. Cette option vous permet de contacter certaines personnes autour de vous pour vous balader ou prendre un verre. Vous aurez besoin de tchatter un peu avant de rencontrer la personne “en vrai”. Du coup, c’est mieux si vous avez des data utilisables dans le pays où vous êtes ; ça vous évite de dépendre du Wifi des différents commerces. Plus intéressant dans des villes et/ou lors de périodes touristiques, car plus de monde est connecté ;

  • Si vous partez plusieurs mois, rien ne vous empêche de ponctuer votre road-trip de volontariats. En plus, sur Workaway.info, vous avez la possibilité de rencontrer d’autres “Workawayers” ;

  • Il arrive que des locaux jouent les “guides gratuits” (vous avez peut-être déjà vu des panneaux “free tour” ; il faut quand même leur laisser un pourboire) ; vous pouvez sympathiser avec d’autres membres du groupe qui se forme autour de ces guides autoproclamés ;

  • Enfin, chaque culture a ses spécificités. Vous pouvez vous documenter pour savoir quand les autochtones sont plus sociables : les Anglais dans les pubs, les Allemands dans les Biergarten (autrement dit avec une bière à la main), les Marrakéchois quand ils veulent te vendre des trucs et les Français en te distribuant des tracts politiques d’extrême-gauche. Oui, je sais, c’est cliché.

 

Ou encore… ne pas voyager tout seul

Voyager en solo, c’est formidable. Seulement, si vous avez vraiment peur de souffrir de la solitude, le mieux est d’être accompagné(e) :

  • Voyages organisés. Perso, je n’en suis pas fan, c’est absolument contraire à l’idée de liberté qui fait tout le charme du voyage. Ici, pas de stress, qu’il soit négatif ou positif. En revanche, confort, encadrement et compagnie devraient être au rendez-vous : voyages Erasmus, agences de voyages… Notez qu’il existe plusieurs formes de solitude, et que voyager en groupe, tout particulièrement un groupe où vous ne connaissez personne ou presque, ne vous garantit rien en la matière. Je sais de quoi je parle ;

  • Avec des amis, voire en couple : à mon avis, la meilleure alternative aux escapades en solo. Idéalement en petits groupes, ou avec de très bons potes. Assurez-vous d’avoir plus ou moins les mêmes goûts : musées, randos, etc. ;
  • En famille. Attention notamment si vous êtes avec vos parents : 1) Vous n’aurez sans doute pas les mêmes attentes. 2) Ils risquent de compter sur vous pour tout leur traduire ;

  • Trouver vos compagnons de voyage en chemin. Si vous croisez des personnes ultra sympas, vous pouvez parfois faire un bout de route ensemble. C’est loin d’être sûr que vous trouviez quelqu’un (ça ne m’est jamais arrivé), mais l’expérience peut se révéler extra ;

  • Des gens cherchent même des partenaires de voyage sur des groupes Facebook ou autre. Typiquement, ils postent une annonce où ils annoncent qu’ils sont sympas et qu’ils veulent visiter tel pays cet été/hiver, etc. Voyager avec des inconnus rencontrés via Internet me laisse très sceptique. On trouve de tout sur Facebook… Je ne parle pas forcément des psychopathes. Il y a des gens qui sont juste cons.

 

Bref, faire des rencontres amicales en voyage n’a rien d’impossible. Le tout est de ne pas s’en remettre uniquement au hasard, et de tester différentes techniques d’approche.


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Commentaires

3 réponses à “Comment rencontrer des gens lorsqu’on voyage”

  1. Cécile35

    Article très intéressant.
    “Trouver vos compagnons de voyage en chemin” est, paraît-il, assez fréquent pour les personnes qui font le chemin de Compostelle en solo.
    Sinon, c’est vrai que certains événements rassemblent facilement les gens. Par exemple,certains événements artistiques ou sportifs… Les festivals de metal en Allemagne seraient très conviviaux ; j’ai entendu dire que les gens liaient facilement conversation (plus que les festivals en France..) .

    1. Matthieu Despeyroux

      Eh oui, je pense que la sensation de faire partie d’une communauté aide beaucoup. Métalleux, pèlerins, ou aficionados de foot (s’ils soutiennent la même équipe), etc. Pour ce qui est des festivals de metal, j’ai entendu beaucoup de bien sur ceux qui se tiennent en Allemagne, mais je pense que la taille du festival joue beaucoup. D’après quelques témoignages que j’ai entendus et ma propre expérience, un petit festival fréquenté essentiellement par les “vrais” sera certainement beaucoup plus intéressant que le Hellfest (même s’il accueille de sacré bons groupes).

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