Où dormir lorsque vous partez en voyage

Parmi les gens amenés à voyager, il y a les amateurs d’hôtels confortables avec une chambre privative, idéalement avec plusieurs étoiles ; et puis ceux qui préfèrent les auberges de jeunesse, voire les vrais aventuriers, habitués à dormir n’importe où : dans leur voiture, sur un banc à la gare, ou pratiquant le camping sauvage.

Je fais un petit tour d’horizon des différentes options pour dormir en voyage. J’ai tenté de les classer de la plus chère à la moins chère… mais en vrai c’est très relatif, il faut voir au cas par cas.

 

Louer un appartement ou un gîte rural

Idéal si vous êtes en famille ou entre amis, et que vous pensez vous attarder dans la région. C’est un peu cher mais ça peut s’avérer très rentable si vous vous répartissez les frais. Et puis, c’est confortable.

Les gîtes sont ruraux par définition. Confort et charme sont au rendez-vous. Économiquement parlant, je suppose que c’est aussi une bonne chose pour les campagnes qui profitent un peu du tourisme.

En ville, vous trouverez plutôt des appartements à louer pour de courtes durées. Pratique. Seulement, dans des villes touristiques comme Barcelone, à cause de ce genre d’investissements, le prix au mètre carré s’est envolé… donc louer des appartements touristiques peut être désastreux pour l’économie locale.

 

Dormir à l’hôtel

Avantages :

  • Si vous choisissez l’hôtel, vous optez théoriquement pour le confort. Une chambre rien que pour vous, souvent une salle de bain privative (encore que : dans les hôtels pas chers type Formule 1, par exemple, ce n’est pas nécessairement le cas). Autre avantage, si vous avez du matos cher, il devrait être en sécurité ;

  • vous pouvez souvent profiter de services extras : imprimer des documents, laver votre linge, garer votre voiture ; voire, dans certains hôtels de riches, ramener des prostituées (demandez un oreiller supplémentaire au réceptionniste ; s’il vous demande de quelle couleur il vous le faut, alors vous êtes fixés) ;

  • on dort mieux : théoriquement, pas besoin de boules Quies… sauf, bien sûr, si votre chambre donne côté rocade ;

  • ça peut être rentable si on partage la chambre entre amis et qu’on se divise les frais. Que vous soyez seuls ou quatre, le prix de la chambre ne bouge pas : vous payez plus de taxes de séjour, c’est tout ;

Rappelons néanmoins : selon votre destination, l’hôtel confortable avec eau courante peut constituer un vrai trompe-l’œil lorsque les locaux vivent dans un état proche de la misère. Toutefois, si l’on évite les chaînes hôtelières type Ibis, Pullman et consorts, les hôtels témoignent des différences culturelles d’un pays à l’autre : le charme des riads marocains – ou encore cet hôtel très cheap de Mexico City où l’on m’a déposé le rouleau de PQ dans la chambre car dans les WC il n’y a rien pour s’essuyer… Et puisqu’on est dans le thème, au Mexique, on jette le papier toilette à la poubelle et non dans la cuvette.

 

Chambres d’hôtes et B&B

Parmi les « Bed and Breakfast », on trouve de tout. D’autant que, selon le pays, la législation diffère. Grosso modo, il s’agit de particuliers louant des lits ou des chambres, avec petit-déjeuner inclus. En France, les chambres d’hôtes sont encadrées par la loi. Les « maisons d’hôtes » peuvent ainsi accueillir un maximum de cinq chambres et quinze personnes (vous pouvez lire ici le décret qui le stipule).

Dans les faits, j’ai pu constater la grande variété d’offres qu’implique l’appellation « B&B ». Depuis la chambre privative avec salle de bains partagée, jusqu’aux petits dortoirs copiant les auberges de jeunesse. Les tarifs, également, sont très variables.

En pleine campagne, les B&B sont à peu près les seules options d’hébergement disponibles pour quelques nuits (en dehors du camping). J’ai pu le constater sur le tronçon du Hadrian’s Wall Path que j’ai parcouru. En ville, les chambres d’hôte font concurrence aux hôtels et auberges de jeunesse ; outre que, sur la question immobilière, elles posent un problème similaire à la location d’appartements touristiques.

En France, les B&B sont connus notamment grâce à AirBnB. Ce site peut vous dépanner si vous comptez passer la nuit dans une ville peu fournie en hôtels.

 

Le principe du Couchsurfing

Avec Couchsurfing, une personne vous héberge gratuitement pour quelques nuits. Avantages : 1) c’est gratuit, forcément. Il est quand même préférable d’apporter un truc local à l’hôte pour le remercier, ou de l’inviter au resto ; bref, ne pas faire le pingre. 2) Vous avez des rapports privilégiés avec un local.

Le Couchsurfing peut vous dépanner, par exemple si vous allez quelque part pour un événement internationalement célèbre, que vous vous y êtes pris trop tard et qu’il ne reste que des hôtels hors de prix. Exemple : pendant la Fête des Lumières de Lyon.

Je conseille de ne rester qu’une nuit chez un hôte au cas où les choses ne se passeraient pas bien ; d’ailleurs, il ne faut pas abuser de l’hospitalité des gens non plus.

On m’a assuré que Couchsurfing n’est plus ce que c’était. Avant, c’était une communauté de voyageurs plus ou moins cosmopolites et sympas. Seulement, victime de son succès, le site a attiré bon nombre de crétins qui ne voient ça que comme un moyen d’être logés gratos… ou de draguer. Bref, adieu les valeurs de solidarité et de convivialité. Du coup, on perd en mixité : beaucoup d’hôtes femmes n’acceptent que d’autres femmes à cause des relous, sauf quelques-unes qui vivent avec leur copain (et qui le précisent clairement sur leur profil afin de décourager lesdites relous).

 

Auberges de jeunesse

Dortoir d'une auberge de jeunesse à Londres : des lits... dans des placards !
Des lits dans des placards. La première minute de claustrophobie passée, c’est pratique et confortable ! (The Birds Nest Guest House, à Londres.)

Globalement, je dirais que c’est la meilleure option si vous voyagez seuls.

Au début, je fréquentais essentiellement les auberges de jeunesse pour des raisons économiques : c’est moins cher que l’hôtel. Et puis, avec le temps, ça a fini par devenir mon type d’hébergement privilégié en voyage. Voici pourquoi :

  • les auberges de jeunesse vous permettent souvent de rencontrer du monde. Vous partagez des dortoirs de dimensions variables avec des inconnus qui, souvent, voyagent eux aussi en solo. Et puis, il y a souvent des salons plus ou moins conviviaux où vous pouvez discuter ;

  • ça tombe bien, dans les auberges, on trouve plein de gens différents : étudiants Erasmus cherchant un logement, touristes, réfugiés politiques, des personnes cherchant un job ou qui font le tour d’Europe à vélo, et occasionnellement des cinglés… Bref, plein de variété et c’est enrichissant. Malgré leurs différences, il existe une certaine affinité parmi ces voyageurs : des personnes curieuses et ouvertes, assoiffées de voyages et ravies de rencontrer de nouvelles têtes. On se sent presque en famille… bien qu’à des milliers de kilomètres de chez soi ;

  • en auberge, vous apprenez à vivre dans un confort relatif : vous partagez la chambre, la salle de bain et la cuisine quand il y en a une, vous devez surveiller ou cacher vos affaires de valeur… et, si certains établissements sont très propres, d’autres sont inconfortables et mal entretenus. Et c’est bien : vous vous habituez à vivre avec juste le nécessaire, et votre chez-vous paraîtra luxueux en comparaison (je n’ai jamais compris l’engouement pour les hôtels étoilés) ;

  • vous pouvez arriver crottés, on ne vous en voudra pas : à la rigueur, c’est presque conseillé pour garder cette ambiance « routarde » et afin de ne pas provoquer d’éventuels voleurs… Ceci dit, les vols sont assez rares (si l’on fait gaffe comme moi). Ce simple constat suffit à vous redonner foi en l’humanité ;

  • dans certains cas, ça vous fait découvrir des quartiers plus authentiques et moins touristiques que vous n’auriez jamais visités. Attention, hein : je n’ai pas dit que ce serait beau à voir. Mais, au moins, vous aurez l’impression de découvrir « le vrai Londres » par exemple, et pas juste un décor de carte postale ;

  • vous soutenez un autre type de business, moins cher, souvent des auberges indépendantes résistant encore et toujours aux grandes chaînes hôtelières.

 

Camping aménagé… ou pas d’ailleurs

Mon expérience en camping est très limitée (lors d’un festival), cependant je ne pouvais pas ne pas en parler.

Lors d’un festival, justement, l’ambiance peut être très sympa. Les festivaliers sont rassemblés par un même événement, et généralement par l’attrait pour un type de musique spécifique.

Le confort est spartiate, mais ça ne fera que vous apprendre à goûter la vie dans toute sa simplicité.

Niveau sécurité, si vous faites preuve de bon sens (ne pas oublier le portefeuille dans la tente, par exemple), tout devrait bien se passer. Théoriquement. En général, les gens autour de vous sont des gens sympas, comme vous. En tout cas, ça semble être le cas dans les festivals de metal.

Concernant le camping à la sauvage, c’est souvent illégal. Demandez l’accord des propriétaires du terrain si vous voulez éviter d’être réveillés par la gendarmerie.

 

Autres options pour dormir en vacances

  • il y a d’autres trucs que je n’ai pas testé, comme l’échange de maisons/appartements. Il faut avoir sacrément confiance en ses semblables ;

  • profitez du moindre répit pour récupérer. Typiquement, vous pouvez dormir dans les transports en commun. L’avantage de l’autocar sur l’avion est que le trajet dure plus longtemps… donc vous pouvez dormir plus longtemps (ou essayer de dormir). Ce qui n’est qu’un argument de plus en faveur des cars ! À défaut, on peut s’assoupir dans un coin à l’aéroport ou dans une gare routière, dans la voiture… Outre que ce n’est pas le top d’un point de vue sécurité, le sommeil ne sera pas franchement réparateur. Passer deux nuits d’affilée dans le genre sera donc presque impensable ;

  • et, bien sûr, vous pouvez faire du volontariat, mais ça j’en parle déjà ailleurs.

Et vous, vous préférez dormir où et pourquoi ?

 

Sources

Je me suis inspiré de mes expériences persos, bien sûr, mais aussi de cet article : http://festivoyage.com/comment-se-loger-voyage-etranger.


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