Néo-scepticisme (noctécolos) : l’altermondialisme de nuit

Le néo-scepticisme correspond à l’esprit originel du Mounoc, dont il constitue le fer-de-lance intellectuel. Il rassemble écologistes, utopistes et humanistes : les “noctécolos”.

 

Présentation rapide des noctécolos

La silhouette d'un Noctécolo se détache dans la nuit.
Le mouvement néo-sceptique rassemble la plupart des artistes et intellectuels du mouvement nocturne. Ici, à Toulouse.

Le néo-scepticisme est né avec le Mounoc. Celui-ci est en effet apparu lorsque des petits groupes de gens ont commencé à refuser le monde où ils vivaient avec une telle ferveur qu’ils ont décidé de vivre la nuit ; la nuit, symbolique d’un renouveau, de l’apaisement, de la remise en question. Ainsi, le Mounoc était à la base un mouvement intellectuel, avant de s’étendre aux altermondialistes et aux écolos.

C’est cette profonde remise en question intellectuelle qui a conduit à l’appellation “néo-scepticisme”. Le terme de “noctécolo” n’est apparu que des années plus tard, mot-valise entre “nocturne” et “écolo”. Il s’est bientôt imposé. D’ailleurs, il décrit peut-être mieux cette communauté que l’expression “néo-sceptique”, laquelle occulte leur engagement politique.

Parmi toutes les branches du Mounoc, celle-ci est la plus populaire et la plus influente en France. Les noctécolos constituent 39 % des Nocturnes français. Ce chiffre est à manier avec précaution, toutefois ; il est difficile d’obtenir des chiffres exacts. L’esprit noctécolo est particulièrement influent en Europe, et parvient de mieux en mieux à se faire entendre en Amérique du Nord. À l’échelle du globe, les Mi-Noc’ sont largement majoritaires (43% contre 32,2% de néo-sceptiques) ; n’étant cependant qu’à moitié nocturnes, ils ne comptent pas vraiment.

 

Pourquoi être noctécolo

Curieusement, les noctécolos n’ont pas grand-chose à voir avec la quadrilogie de Romain Sollil qui les a inspirés, et que beaucoup d’entre eux admirent. Contrairement aux Shadonistes ou aux ombrilistes, ils ne sont pas fondamentalement opposés à la vie de jour. Vous les entendrez souvent critiquer le soleil pour sa symbolique, les cancers ou la culture qui l’entourent, mais c’est surtout parce qu’ils ont pris l’habitude de la contestation.

Les noctécolos sont, techniquement, des écolos et des altermondialistes avant d’être des Nocturnes. L’idée est la suivante : un écolo peut passer inaperçu ; mais une tranche importante de la population qui décide de prendre des coutumes multimillénaires à contre-pied, ça interpelle.

Chez eux, vivre la nuit est une façon symbolique de repartir presque de zéro, de rejeter la société post-contemporaine, capitaliste et décadente, qu’ils résument par le qualificatif “solaire”. Ainsi, ils tentent de créer une société parallèle à la société dite “solaire” (celle qui vit le jour) : une société plus juste, plus durable, plus mature.

Ils profitent de la médiatisation de leur communauté pour parler de leurs revendications : fin du malaise social, retour des libertés, mise de la préoccupation environnementale au centre de nos vies, et quête du bonheur. Les noctécolos eux-mêmes cherchent à répandre leurs idéaux en montrant l’exemple. Ils tentent ainsi de se démarquer des Shadonistes prosélytes voire donneurs de leçons.

Pas étonnant, donc, que leur communauté soit devenue la cible privilégiée des lois anti-nocturnes du régime Letigre.


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